Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

j’vous ai donné mon cœur ; car un ne fait pas d’offrande si honnête à un queuqu’un qu’on n’aime pas d’la manière que je suis,

Votre, etc.

Monsieux.

Le jeune garçon dont vous m’avez envoyé pour qu’il me présente vote offrande, j’ly ai dit d’ma part qu’il n’avait qu’à l’porter à la Halle. À nous des présens ! Eh pourquoi donc faire ? Eh mais vrament, Monsieux, pour qui nous prenez-vous ? Si j’aimions un queuque-zun, je n’voudrions rien pour ça ; eh mais j’vous dis ! ne vla-t’y pas comme Charlot Colin a fait à l’endroit d’ma sœur Madelon ? Le chien qu’il est ly a comme ça usé d’pricaution à l’endroit d’elle ? Alle a reçu tout ce qu’il ly a donné, et puis après l’vivant dabord qu’il a eu le plus beau et le meyeur de son amour, il vous la plantée là, qu’elle a eu une fatigue de trouver à se marier. Excusez si j’nen lais pas tout de d’même et si j’prend la liberté de ne pas être,

Votre, etc.



Maneselle,

Dieu m’présarve plutôt d’vote malédiction, qu’du rheume où je suis à force de me chagriner ; j’suis fâché d’vous avoir fait une manque de bienveuillance ; ça m’apprendra à vivre,