Vers la tombe de vie où le Christ descendit
Pour y vaincre la mort, comme il l’avait prédit.
L’aube de Dieu pour tous n’est-elle pas éclose ?
Et les arcs de nos fils, au péril familiers,
Ont valu quelquefois le fer des chevaliers.
Oh ! ne dédaignez pas les piques et les flèches.
Dans les rangs ennemis elles feront des brèches,
Et leur coin belliqueux au fort des escadrons
Ouvrira des chemins aux lances des barons.
Et vous, par le Seigneur aux palais préférées,
Chaumières où les cœurs sont plus purs et plus droits ;
Nous resterons ici, nous les tours des beffrois.
Sur les jeunes berceaux, sur les tombes anciennes,
Laissez veiller pour vous nos cloches citoyennes ;
Car c’est assez de nous pour garder la cité
Et cet autre trésor de Dieu, la liberté.
Chantons, et l’on verra tous les vaillants nous suivre.