Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/142

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Bien des mois, bien des ans, bien des siècles encore
Fuiront, avant qu’il vienne, ô marcheur éternel,
Toi, de l’œuvre de Dieu spectateur solennel.
Vois comme de nouveau le Seigneur se révèle.
Sur Jébus rayonnant luit une aube nouvelle.
Le Calvaire devient un phare de clarté,
Et la croix du salut monte sur la cité.
Hosanna dans le ciel ! Hosanna sur la terre !
Pour la seconde fois le Sauveur, — ô mystère ! —
Entre à Jérusalem, triomphant comme au jour
Où le peuple à ses pieds prosterna son amour,
Et des guerriers ses fils chacun dans l’air balance,
En guise de rameau, son épée ou sa lance.
L’orient, d’où nous vient le jour matériel,
Ne connaît rien encor des vérités du ciel.
Des brahmes jour et nuit il interroge et creuse
Les mythes, songes vains de leur nuit ténébreuse ;
Pour chercher le vrai Dieu, son regard impuissant
Aux gouffres de Buddha sans relâche descend,
Et le nom du Seigneur son esprit en délire
Dans les védas obscurs croit par moments le lire.
Les lettres de ce nom, splendeur de tous les cieux,
Échappent à son cœur aussi bien qu’à ses yeux,
Et c’est à peine, hélas ! s’il en sait la première.
Il faut que l’Occident lui rende la lumière,