Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/179

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Tous nos frères en toi, garde-les dans ton ombre.
Verse-leur le trésor de tes grâces sans nombre.
Fais régner le bonheur sous leurs toits triomphants,
Et bénis à la fois leurs champs toujours prospères,
Le seuil de leurs maisons, les tombes de leurs pères
Et les berceaux joyeux où dorment leurs enfants.

Ô monde, prête Et la mort

Dispense de tes mains, ô Seigneur, toujours pleines
Les toisons à leurs prés, les moissons à leurs plaines,
À leur cœur la lumière, à leur esprit le jour.
Pour toujours mets entre eux la paix douce et sereine.
Ôte aux grands le mépris, ôte aux petits la haine,
Et du torrentEt donne à tous l’amour !

Ô monde, prête Et la mort


DERNIÈRE VISION DU POËTE.

Oh ! comme la nature est belle et magnifique !
Ô Seigneur, c’est ainsi que ta main pacifique
À l’homme la livra lorsque, dans ta bonté,
Tu l’eus fait pour la vie et pour l’éternité.
On dirait le jardin céleste, ton domaine,
Où le souffle éternel du printemps se promène,
Où rien ne doit mourir, rien, excepté la mort,
Ô Seigneur, et le mal, père obscur du remord.
Comme au jour où ta voix souveraine et féconde