Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/187

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L’aïeul des nations, de sa lèvre attendrie
Baisant trois fois le seuil du jardin éternel,
Y répand tout son cœur dans ce chant solennel :


Et« Merci, Seigneur, ô toi, le grand, le bon, le juste,
« Souverain, par la force, et par la gloire, auguste !
« Ton pardon quelque jour sur tout crime descend.
« Car tu m’as relevé dans ma race rebelle,
« Et dans ton paradis, où ta voix me rappelle,
« Va rentrer l’exilé tant de siècles absent.

Ô monde, prête Et la mort

« Ta droite m’a frappé. Ta droite me redresse.
« Sur mon arbre de deuil refleurit l’allégresse.
« Dans mon sentier d’erreurs reverdit le réel.
« Mes pieds ont achevé ma route expiatoire,
« Et ton doigt m’a montré mon chemin de victoire.
Et ton doigt« Dans le chemin du ciel.

Ô monde, prête Et la mort

« Mes générations ont vidé goutte à goutte
« Le calice du mal, de l’orgueil et du doute,
« Et tourné vingt mille ans autour des vérités.
« Au creuset des douleurs tour à tour épurées,
« Tu fais luire à leurs yeux ces étoiles sacrées
« Dont la nuit de nos cœurs compose ses clartés.

Ô monde, prête Et la mort