Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/33

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Avaient depuis longtemps oublié tes tonnerres.
Dans la mort tous les yeux ne voyaient que la mort.

Ô monde, prête Et la mort

Mais nous sommes au bout du désert où chemine
L’humanité qu’enfin ton aurore illumine.
Au puits de vérité sa soif va s’étancher.
L’homme est près de sortir de ses sentiers arides,
Ou de trouver, au moins, dans les sables torrides,
Sous les palmiers d’Horeb, l’eau vive du rocher.

Ô monde, prête Et la mort

Car le Christ c’est l’amour, et le Christ c’est la vie.
Vers le but dont parfois notre marche dévie
Il est le vrai sentier, il est le droit chemin.
Il est la vérité, le fanal, la lumière,
Le foyer du palais, l’âtre de la chaumière,
Le refuge vivant de tout le genre humain ;

Ô monde, prête Et la mort

La demeure éternelle où le ciel réalise
Le Temple, ce symbole incomplet de l’Église ;
Le toit du voyageur, le baume qui guérit,
L’abri toujours ouvert, la bouche qui console,
L’ancre d’or du salut, l’étoile et la boussole
De tous les naufragés du cœur et de l’esprit !

Ô monde, prête Et la mort