Page:Variétés Tome I.djvu/143

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fins de non-recevoir ; pour ains, soit communiqué au sieur abbé de Croisilles16.

S’est presenté le procureur des Petites Maisons, requerant que le langage de l’Erty17 ne fust pas supprimé. — R. Soit communiqué au sieur de Vaux18.

S’est presenté Bocan19, bon violon, requerant que


Vos bons et fidèles clients,
Et que de Gournay la pucelle,
Cette sçavante damoiselle,
En faveur de l’antiquité
Eust nostre corps sollicité
De faire des plaintes publicques

Au decry de ces mots anticques.

16. J.-B. Croisille, abbé de la Couture, mort en 1651. Tallemant a écrit son historiette (édit. P. Paris, t. III, p. 27–36). On a de lui : Héroïdes ou épistres amoureuses à l’imitation des épistres d’Ovide, 1619, in-8º.

17. Fou célèbre, que Sarrazin donne pour père à Dulot dans son poème de Dulot vaincu, ou la Défaite des bouts rimés, et auquel G. Colletet consacra l’une de ses épigrammes, avec ce titre : Pour l’Herty, fou sérieux des Petites-Maisons. (Épigrammes de Colletet, Paris, 1653, in-12, pag. 213.)

18. C’est le pseudonyme pris par le comte de Cramail pour son livre grotesque les Jeux de l’inconnu, Rouen, 1630, in-8. Un petit livret, l’Herti ou l’universel, s. l., attribué au même auteur, parut aussi en 1630. V. Rev. franç., 20 mai 1855, p. 483, notre article sur le comte de Cramail.

19. Jacques Cordier, dit Bocan, du nom d’une terre que M. de Montpensier lui avoit donnée, étoit bon violon, comme il est dit ici, et fameux maître à danser. Tout ce qu’on lit sur lui dans les biographies est pris à la Description de Paris, par Piganiol, tom. II, pag. 215–216. Une danse qu’il avoit composée, et qui à cause de lui s’appeloit la bocane, se dansoit encore au commencement du XVIIIe siècle. (V. Compan, Dict. de danse.) C’est lui qui joua sur son violon