Page:Variétés Tome IV.djvu/300

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vache d’Angleterre ou de marroquin ; du moins sçay-je bien qu’ils avoient un demy-pied de haut, et que j’estois fort en peine de sçavoir comment des tallons si hauts15 et si delicas pouvoient porter le corps du marquis, ses rubans, ses canons et sa poudre. Jugez de l’importance du personnage sur cette figure, et me dispensez, s’il vous plaist, de vous en dire davantage ; aussi bien faut-il que je passe au plus plaisant endroit de la pièce, et que je vous dise la conversation que notre Precieux et nos Precieuses eurent ensemble :

Dialogue de Mascarille, de Philimène et de Climène.

CLIMÈNE.

L’odeur de votre poudre est des plus agreables,
Et votre propreté des plus inimitables.

MASCARILLE.

Ah ! je m’inscris en faux ; vous voulez me railler :
À peine ay-je eu le temps de pouvoir m’habiller.
Que dites-vous pourtant de ceste garniture ?
—-La trouvez-vous congrüante à l’habit ?

CLIMÈNE.

C’est Perdrigeon tout pur.



15. V., sur ces hauts talons, qu’on appeloit talons à pont-levis, une note de notre tome 3, p. 261.