Aller au contenu

Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’arrêt total du trafic sur tout le réseau du Métro, même sur les lignes encore indemnes, fait honneur au discernement et à l’esprit de décision des dirigeants de l’exploitation, qui aperçurent d’emblée l’urgence de cette mesure et osèrent l’appliquer dès 19 heures, malgré les conséquences pour les actionnaires.

Il fallut deux nouveaux incidents, et plusieurs autres « explosions de vie » analogues à celle du Nord-Sud, il est vrai, pour faire comprendre à la compagnie qu’elle ne devait pas s’obstiner à maintenir le service des trains. À 17 heures, la ligne Maillot-Vincennes était à son tour fortement contaminée, les souterrains envahis de lichen à croissance ultra-rapide et deux rames furent bloquées comme la nôtre, l’une à « Champs-Élysées », l’autre vers la Bastille, mais le courant fut coupé assez vite, et il n’y eut pas non plus de victime. Un peu plus tard, l’obstruction se produisit entre la gare du Nord et les Halles, mais les trains furent sagement retenus aux stations.

La T. C. R. P., dès 16 heures, avait pris pour les tramways une mesure identique, après que se furent produits en divers points du réseau une dizaine de cas analogues à ce que nous avions vu rue de la Pépinière : court-circuit, moteur grillé, avec ou sans incendie consécutif de la voiture.

Alors seulement, les Parisiens comprirent que cela devenait sérieux.

Jusqu’ici, même dans les quartiers de Paris les plus