Aller au contenu

Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

travail fou : tout un matériel à rassembler, une caravane à prévoir, à organiser. Vous comprenez, il a accepté pour lui et pour moi les propositions de M. Nathan. Mais non, cher !… nous ne partons pas ; les frontières nous sont fermées, rassurez-vous, nous aurons tout le temps de nous revoir… Donc, Lendor, vu l’interdiction des expériences astronautiques, nous a rendu notre liberté provisoirement ; lui-même va former un cartel, je crois, dont la Moon-Gold sera le centre ; il doit se rencontrer aujourd’hui, grâce à Mlle Luce, avec le grand brasseur d’affaires Rosenkrantz… Pour en revenir à M. Nathan, il a eu avec mon père une longue conversation hier soir et s’est tellement emballé pour certaines de ses vues qu’il lui a offert aussitôt une très belle situation : directeur d’un service de recherches techniques… concernant le Lichen. Mon père a accepté, et comme il ne saurait se passer de moi qui suis au courant de ses méthodes de travail, il a obtenu que je sois nommée directrice adjointe… Vous voir ce soir, dites-vous, ami ? Je crains bien d’être tenue… Enfin, si je prévois une heure de liberté dans la soirée, je vous enverrai un pneumatique. Car vous ne pourrez pas me téléphoner, je serai absente de l’hôtel toute la journée… Pardon, c’est mon père qui me réclame. Excusez, mon cher Gaston… Comment ! vous dites que je ne vous… Mais si ! j’ai beaucoup, beaucoup d’amitié pour vous ; que trop… Non, non, chut ! pas maintenant. Au revoir. Peut-être ce soir ; ou sinon demain… »