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Tagliacozzo. Antonio et Niccolò de Florence jetèrent un cheval en bronze, à Ferrare, l’an 1461, pour le duc Borso.

Brunelleschi eut le malheur de rencontrer toujours de puissants obstacles, et de ne point conduire à fin plusieurs édifices qui, même après sa mort, restèrent inachevés. Il est surtout regrettable qu’il n’ait pu terminer, comme nous l’avons vu, le temple degli Angeli qui, après avoir coûté trois mille écus, fut abandonné, parce que l’argent destiné à le construire fut entièrement dissipé. Nous avons dit, dans la biographie de Niccolò da Uzzano, que l’artiste qui veut laisser de soi quelque souvenir doit opérer pendant sa vie et ne se fier à personne. Cela peut s’appliquer à une foule d’édifices commencés par Filippo Brunelleschi  (16).

Avant de nous livrer à l’appréciation de l’œuvre de Santa-Maria-del-Fiore, où le génie de Filippo Brunelleschi sut allier d’une manière si puissante et si heureuse le sentiment artistique de l’antiquité au sentiment religieux du moyen-âge, il ne sera peut-être pas hors de propos de dire quelques mots sur les édifices sacrés des païens, et d’indiquer les différences introduites dans leur forme par le culte chrétien, et les causes auxquelles on doit les attribuer.

Les temples du christianisme sont bien loin d’éga-