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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/220

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revoir, et en lui disant d’un air enjoué : "Oh ! jolie parleuse, pourquoi m’avez-vous dit ces méchantes paroles ?" Puis elle observera que ce serait péché d’avoir commerce avec cet homme ; et elle ne dira rien des rendez-vous ou conversations qu’elle aura déjà pu avoir avec lui, mais désirera qu’on l’interroge là-dessus, et enfin rira de la passion de l’homme, mais sans lui en faire un crime.

Ainsi finit la conduite de la femme avec l’entremetteuse.

Lorsque la femme aura manifesté son amour comme il vient d’être dit, l’entremetteuse l’attisera en lui apportant des gages amoureux de la part de l’homme. Mais si la femme ne le connaît pas bien personnellement, l’entremetteuse l’amènera à ses fins en célébrant et en exaltant ses bonnes dualités, et en lui contant des histoires de son amour pour elle. Uddalaka dit à ce propos que si un homme et une femme ne se connaissent pas personnellement, et s’ils ne se sont pas montré l’un à l’autre des signes d’affection, l’emploi d’une entremetteuse est inutile.

Les disciples de Babhravya, d’un autre côté, affirment que s’ils se sont montré l’un à l’autre des signes d’affection, quoique ne se connaissant pas personnellement, il y a lieu d’employer une entremetteuse. D’après Gonikaputra, cet emploi est de saison pourvu qu’ils se connaissent, lors même qu’il n’y