Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/155

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« coudes », fruits en forme de pommes de pin qui contiennent une substance farineuse et fondante, des « neubanzams », sortes de noisettes très goûtées des nègres, et des ananas qui poussent naturellement sur les terrains déserts.

Et puis, quels arbres énormes, — des mangliers, des sandals, des cèdres, des tamariniers, des palmiers, et nombre de ces baobabs d’où l’on tire un savon végétal et un marc de fruit, qui est très recherché des nègres !

Et quelle agglomération d’animaux, des cochons, des sangliers, des zèbres, des buffles, des chevreuils, des gazelles, des antilopes par troupes, des éléphants, des martres, des zibelines, des chacals, des onces, des porcs-épics, des écureuils volants, des chats sauvages, des chats-tigres, sans parler d’innombrables variétés de singes, chimpanzés et petites « moues » à queue longue et à figure bleuâtre, des autruches, des paons, des grives, des perdrix grises et rouges, des sauterelles comestibles, des abeilles, puis des moustiques, des « canzos », des satoles et des cousins plus qu’on n’en voudrait ! Étonnant pays, et à quelle intarissable source aurait puisé Gildas Trégomain,