Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/173

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Saouk :

« Le coup si bien préparé, et qui manque par suite de cet absurde naufrage ! »

Barroso :

« Et mes éléphants qui n’étaient pas assurés ! »

Ben-Omar :

« Allah nous protège, mais voilà une prime qui m’aura coûté cher, en admettant que je la gagne ! »

Juhel :

« Et, maintenant, rien ne m’empêchera de revenir en Europe près de ma chère Énogate ! »

Gildas Trégomain :

« Ne jamais s’embarquer sur un boutre avec une cargaison d’éléphants facétieux ! »

On ne dormit guère cette nuit-là. Si les naufragés ne souffraient pas du froid, de quelle façon, le lendemain, à l’heure habituelle du déjeuner, répondraient-ils à leurs estomacs qui crieraient la faim ? À moins que ces arbres ne fussent des cocotiers chargés de fruits, et dont on devrait se contenter, faute de mieux, jusqu’au moment où il serait possible de gagner Ma-Yumba ?… Oui, mais comment l’atteindre, cette bourgade, située au fond de la