Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

connaître les lois de l’hospitalité, et leur attitude est menaçante…

— Est-ce qu’il y a quelque danger pour nous ? demanda Ben-Omar.

— Le danger d’être écharpé, tout simplement », répondit sérieusement Juhel.

Sur cette réponse, le notaire aurait bien voulu s’en aller, comme on dit… c’était impossible.

Cependant Barroso avait disposé ses hommes de manière à repousser toute agression. Puis, Saouk et lui se mirent à conférer à l’écart, tandis que Juhel les examinait.

Le sujet de leur conversation, on le devine. Saouk dissimulait mal son irritation à la pensée que ce naufrage imprévu avait fait échouer le plan convenu. Il fallait en imaginer un autre. Puisqu’on était arrivé sur les parages de l’îlot numéro deux, nul doute que le trésor de Kamylk-Pacha se trouvât sur l’un des îlots de la baie Ma-Yumba, — celui-ci ou un autre. Eh bien, ce que Saouk comptait faire après s’être débarrassé du Français et de ses compagnons, il le ferait ultérieurement avec le concours de Barroso et de ses hommes… Rien à tenter en ce moment, d’ailleurs… Bien que