Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/197

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Voici donc nos explorateurs recommençant des recherches identiques à celles qu’ils avaient faites sur l’îlot du golfe d’Oman. C’est à ne pas le croire, mais les deux héritiers, dominés par leur passion, semblaient ne point souffrir des fatigues de cette pénible marche ni des ardeurs du soleil. De même Saouk, lequel, dans l’intérêt de son patron — eût-on pu penser qu’il agissait dans le sien ? — procédait avec un zèle infatigable.

Le notaire, lui, assis entre deux roches, ne bougeait pas, ne parlait pas. Si l’on découvrait le trésor, il serait toujours temps d’intervenir pour réclamer le tantième auquel il avait droit, étant présent, ainsi que le lui imposait sa qualité d’exécuteur testamentaire. Et, par Allah ! il ne serait pas trop payé, eu égard aux tribulations qu’il endurait depuis trois longs mois, aux dangers dont il ne s’était pas tiré sans peine !

Il va de soi que, sur l’ordre de Pierre-Servan-Malo, Juhel demeuré près de lui, se livrait méthodiquement sur le sol aux plus minutieux examens.

« Il n’est guère probable, se disait-il, que nous trouvions ici la niche aux millions. Pre-