Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/214

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secte religieuse appartenait le fougueux Tyrcomel, esquire.

L’Écosse, divisée en un millier de paroisses, comprend des sessions ecclésiastiques, des synodes, une cour suprême, pour l’administration et l’exercice du culte national. Mais, en dehors de ce nombre déjà respectable, comme toutes les autres religions sont tolérées dans le Royaume-Uni, on compte quinze cents églises appartenant aux dissidents, quelle que soit leur dénomination, catholiques, baptistes, épiscopaux, méthodistes, etc. De ces quinze cents églises, plus de la moitié relève de l’Église libre d’ÉcosseFree Church of Scotland, — laquelle, vingt ans avant, venait de rompre ouvertement avec l’Église presbytérienne de la Grande-Bretagne. Et à quel propos ?… Uniquement, parce qu’elle ne la trouvait pas assez imprégnée du véritable esprit calviniste, disons assez puritaine.

Or, précisément, le révérend Tyrcomel prêchait au nom de la plus farouche de ces sectes qui n’admettent aucun compromis avec les usages et les mœurs. Il se croyait envoyé par Dieu, lequel lui avait confié un des faisceaux de son tonnerre, afin qu’il en foudroyât les