Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/216

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besoin de se vider dans les eaux du Forth.

Évidemment, l’assistance, qui remplissait la nef de Tron Church, ne perdait pas un mot du sermon de cet énergumène, et, si elle ne se hâtait point de se conformer à ses doctrines, ce n’était pas faute de l’avoir compris. Il convient cependant d’en excepter cinq auditeurs, ne connaissant rien de la langue anglaise et qui n’auraient pas su de quoi parlait le clergyman, si un sixième n’eût été capable de leur traduire en bon français les terribles vérités qui tombaient du haut de cette chaire sous forme d’averse évangélique.

Inutile d’ajouter, n’est-il pas vrai, que ces six individus étaient maître Antifer et le banquier Zambuco, le notaire Ben-Omar et Saouk, le gabarier Gildas Trégomain et le jeune capitaine Juhel.

Nous les avions laissés sur l’îlot de la baie de Ma-Yumba, le 28 mai ; nous les retrouvons à Édimbourg, le 25 juin.

Que s’était-il passé entre ces deux dates ?

Très sommairement, le voici :

Après la découverte du second document, il n’y avait plus qu’à abandonner l’îlot aux singes, à profiter de la chaloupe qui, attirée