Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/217

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par les signaux de l’équipage congolais, devait avoir accosté en face du campement. Maître Antifer et ses compagnons revinrent donc en suivant le littoral, escortés toujours de la bande de ces chimpanzés, acharnés à leurs démonstrations hostiles, hurlements, gestes de menaces et jets de pierre.

On arriva cependant sans dommage au campement. Deux mots dits par Saouk à Barroso firent comprendre à celui-ci que le coup était manqué. Impossible de voler leur trésor à des gens qui ne le rapportaient pas !

La chaloupe, amarrée au fond d’une petite crique, pouvait contenir tous les naufragés du Portalègre. Ils s’y embarquèrent, un peu les uns sur les autres. Comme il ne s’agissait que d’une traversée de six milles, il n’y avait pas lieu d’y regarder. Deux heures plus tard, la chaloupe mouillait à l’accore de cette langue de terre sur laquelle s’allonge la bourgade de Ma-Yumba. Nos personnages, sans distinction de nationalité, furent hospitalièrement accueillis dans une factorerie française. On s’occupa aussitôt de leur procurer des moyens de transport pour regagner Loango. Or, ayant pu se joindre à une troupe d’Européens qui se ren-