Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bas sur l’îlot du golfe d’Oman, que c’est loin toujours, et qui sait si la malchance ne vas pas nous éloigner davantage ! Il est vrai, d’être à cinq lieues ou à cinq mille, dès lors que l’on n’est pas l’un près de l’autre, cela est tout aussi triste ! Ne te désespère pas, cependant, et répète-toi bien que, quelle que soit l’issue de ce voyage, il ne saurait se prolonger.

« Je t’écris cette longue lettre à bord, afin de pouvoir la mettre à la poste dès que nous débarquerons à la Goulette. Elle te parviendra dans quelques jours. Sans doute, elle ne te dit pas ce que j’ignore, ce qu’il eût été si important de savoir, c’est-à-dire vers quels parages nous allons être entraînés. Mais notre oncle ne le sait pas lui-même, et cela ne peut être déterminé qu’après un échange de communications avec le banquier dont nous sommes probablement venus troubler le repos à Tunis. Car, enfin, lorsqu’il apprendra qu’il s’agit de cet énorme héritage à la moitié duquel il a droit, ce Zambuco voudra se mettre de la partie, il se joindra à nous pour les recherches ultérieures, il sera probablement aussi emballé que notre oncle…