Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/222

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Londres à Édimbourg, tous les six, comme s’ils eussent été rivés à la même chaîne ! C’est ainsi que ce soir-là du 25 juin, dès qu’ils eurent retenu leurs chambres à Gibb’s Royal Hotel, ils s’étaient mis à la recherche du sieur Tyrcomel. Alors, grande surprise ! Le sieur Tyrcomel n’était rien moins qu’un clergyman. Et voilà comment, après s’être présentés à sa demeure, 17, North-Bridge Street — adresse qu’ils avaient pu se procurer sans peine, tant était populaire l’ardent contempteur des biens terrestres, — ils étaient venus le relancer à Tron Church pendant qu’il tonnait du haut de sa chaire.

Leur intention était de l’aborder à l’issue du sermon, de l’accompagner à son domicile, de le mettre au courant, de lui communiquer la dernière notice… Que diable ! un homme auquel on apporte un nombre respectable de millions ne se plaindrait pas d’avoir été dérangé mal à propos !

Cependant il y avait dans tout ceci quelque chose d’assez bizarre. Quels rapports avaient pu exister entre Kamylk-Pacha et ce clergyman écossais ? Le père de maître Antifer avait sauvé la vie de l’Égyptien… bien. Le banquier