Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/236

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la chambre, et il fut heureux pour Saouk que sa colère se fût manifestée en langue égyptienne. S’il avait invectivé Ben-Omar en français, Gildas Trégomain aurait eu connaissance de ses abominables projets, il eût découvert quel personnage se cachait sous ce Nazim, et on eût traité ce personnage comme il le méritait.

Néanmoins, si cette situation ne lui fut pas révélée, il ne laissa pas d’être absolument interloqué de la violence avec laquelle Ben-Omar était malmené par son clerc, et combien cela justifiait les soupçons du jeune capitaine !

Après avoir franchi la porte de la maison du clergyman, maître Antifer, Zambuco et Juhel commencèrent à gravir les marches d’un escalier de bois, en s’aidant de la corde graisseuse pendue à la muraille. Jamais le gabarier, bien que débarrassé d’une partie de son embonpoint, n’aurait pu s’élever par cette vis étroite et sombre.

Les visiteurs arrivèrent au palier du troisième étage, qui était le dernier de ce côté de la maison. Une petite porte en ogive s’évidait au fond, avec ce nom : Révérend Tyrcomel…