Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/238

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de lui répondre dans sa propre langue qu’il parlait comme si elle eût été la sienne :

« Vous êtes des Français ?…

— Des Français… » répondit Juhel.

Et, s’imaginant que cela faciliterait leur introduction près du clergyman, il ajouta :

« Des Français qui assistaient hier à votre sermon dans Tron Church…

— Et qui ont eu la pensée de se convertir à mes doctrines ?… répliqua vivement le clergyman.

— Peut-être, mon révérend…

— C’est lui, au contraire, qui va se convertir aux nôtres ! murmura maître Antifer. D’ailleurs, s’il préfère nous abandonner sa part… »

La porte s’était ouverte, et les soi-disant néophytes se trouvèrent en présence du révérend Tyrcomel.

Une seule pièce, éclairée au fond par la fenêtre qui donnait sur le ravin du Nord. Dans un coin, un lit de fer, garni d’une paillasse et d’une couverture, dans un autre, une table avec quelques ustensiles de toilette. Pour siège, un escabeau. Pour meuble, une armoire fermée, qui servait sans doute à serrer les vêtements. Sur un rayon, plusieurs