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II

Dans lequel le colégataire de maître Antifer est présenté au lecteur dans les formes voulues par l’usage.

Lorsqu’on est arrivé sur la rade de Tunis, on n’est pas à Tunis. Il y a lieu, auparavant, de recourir aux embarcations du bord ou aux « mahonnes » du pays pour débarquer à la Goulette.

En effet, ce port n’est pas un port, en ce sens que les bâtiments, même d’un médiocre tonnage, ne peuvent pénétrer entre ses quais où viennent s’amarrer seulement les petits caboteurs et les barques de pêche. Les autres navires, voiliers et paquebots, doivent rester au large sur leurs ancres, et si l’écran des montagnes les abrite lorsque le vent souffle de l’est, ils sont livrés aux terribles assauts