Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/265

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Lorsque le populaire orateur fut arrivé devant sa maison, il gravit une des marches extérieures, et adressa à ses fidèles quelques paroles qui provoquèrent une nouvelle salve de hurrahs et de hips ! Puis, il s’enfonça sous l’allée obscure, sans s’apercevoir qu’un intrus venait de l’y suivre.

La foule ne se dispersa que lentement en faisant retentir la rue de ses tumultueuses clameurs.

Tandis que le révérend Tyrcomel montait l’étroit escalier qui conduisait à son troisième étage, l’inconnu le montait à pas sourds et si doucement qu’un chat n’eût pas frôlé plus légèrement les marches.

Le clergyman, arrivé au palier, entra dans sa chambre, et referma la porte.

L’autre s’arrêta sur le palier, se tapit dans un angle très obscur et attendit.

Que se passa-t-il ?…

Le lendemain, les locataires de la maison furent surpris de ne point voir le clergyman sortir à son heure habituelle, dès le lever du jour. On ne l’aperçut même pas de toute la matinée. Plusieurs personnes qui venaient lui rendre visite, frappèrent inutilement à sa porte.