Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/27

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cha avait voulu leur adjoindre. Grave ennui, on en conviendra, sinon pour le notaire qui toucherait quand même sa prime à la condition de ne point abandonner la partie, du moins pour Saouk qui aurait à lutter contre deux héritiers au lieu d’un. Et ce nouveau, que serait-il ?

Au bout d’une demi-heure d’attente, les voyageurs prenaient place dans le train, ils s’arrêtaient quelques minutes à la station d’où l’on peut apercevoir le revers de la colline de Carthage et le couvent des Pères-Blancs, renommé pour son musée archéologique, ils atteignaient Tunis en quarante minutes, et, suivant l’allée de la Marine, ils débouchaient devant l’Hôtel de France, en plein quartier européen. Des chambres furent mises à leur disposition — trois chambres un peu nues, très hautes de plafond, auxquelles on accédait par un vaste escalier, et dont les lits étaient garnis de moustiquaires. Le restaurant du rez-de-chaussée devait leur offrir le déjeuner et le dîner, aux heures qui leur conviendraient, dans une large salle très confortable. On eût dit l’un des bons hôtels de Paris ou autre grande ville. Peu importait, après tout, car