Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/329

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main, un peu surpris de cette proposition. Est-ce qu’il est prudent qu’il sache ?…

— Cela mérite réflexion ! » répondit Juhel.

On appela Nanon. La vieille Bretonne fut mise au courant en quelques mots, et, lorsque Juhel lui eut demandé ce qu’il convenait de faire vis-à-vis de son frère :

« Nous ne devons rien lui cacher, répliqua-t-elle.

— Mais si c’est encore une déception qui l’attend, observa Énogate, notre pauvre oncle pourra-t-il la supporter ?

— Une déception ?… s’écria le gabarier. Non, cette fois, non !…

— Le dernier document porte que le trésor est bien enterré dans l’îlot numéro quatre, ajouta Juhel, et l’îlot numéro quatre est situé au centre du cercle que nous avons parcouru, je l’affirme cette fois…

— Je vais chercher mon frère ! » se contenta de répondre Nanon.

Un instant après, maître Antifer arrivait dans la chambre de Juhel. Toujours le même, l’œil hagard, la physionomie sombre, le front chargé de soucis.

« Qu’y a-t-il ? »