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importance, puisqu’il ne figure point sur les cartes ! fit observer Juhel.

— Probablement ! » répondit maître Antifer avec un ricanement à la Méphisto.

C’était incompréhensible !

On résolut d’abord d’utiliser les plus rapides moyens de communication, c’est-à-dire autant que faire se pourrait, les chemins de fer. Il existait déjà une ligne ininterrompue de rails à travers la France et l’Italie depuis Saint-Malo jusqu’à Naples. Nulle nécessité de regarder à la dépense, puisqu’on palperait une trentaine de millions.

Le 16 octobre au matin, Nanon reçut les adieux des voyageurs, qui s’embarquèrent dans le premier train. À Paris, où ils ne s’arrêtèrent même pas, ils prirent le rapide de Paris-Lyon, ils franchirent la frontière franco-italienne, ils ne virent rien ni de Milan, ni de Florence, ni de Rome, et ils arrivèrent à Naples dans la soirée du 20 octobre. Gildas Trégomain était aussi confiant dans le résultat de cette nouvelle campagne qu’exténué par cent heures de trépidation continue sur un chemin de fer.

Dès le lendemain, en quittant l’Hôtel Victoria. maître Antifer et Gildas Trégomain,