Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/74

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pour mieux encadrer dans leur lentille la face de son visiteur.

— Est-ce toujours votre dernier mot ?… répondit immédiatement celui-ci pour entamer l’entretien.

— Mon dernier.

— Vous refusez de me livrer la lettre de Kamylk-Pacha, si je ne consens pas à épouser votre sœur ?…

— Je refuse.

— Alors j’épouserai…

— Je le savais bien ! Une femme qui vous apporte cinquante millions en dot !… Le fils de Rothschild aurait été trop heureux de devenir l’époux de Talisma…

— Soit… je serai trop heureux ! répondit maître Antifer avec une grimace qu’il n’essaya point de dissimuler.

— Venez donc, beau-frère », répondit Zambuco.

Et il se leva comme s’il allait prendre l’escalier et monter à l’étage supérieur de la maison.

« Est-ce qu’elle est ici ?… » s’écria maître Antifer.

Et sa physionomie était bien celle du condamné au moment où on le réveille, et à qui