Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/75

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le gardien de la prison vient de dire : Allons… du courage !… C’est pour aujourd’hui.

« Calmez votre impatience, mon bel amoureux ! répliqua le banquier. Oubliez-vous donc que Talisma est à Malte ?…

— Où allons-nous alors ?… répondit maître Antifer en poussant un soupir de soulagement.

— Au télégraphe.

— Afin de lui annoncer la nouvelle ?…

— Oui… et l’engager à nous rejoindre ici…

— Annoncez-lui la nouvelle, si vous le voulez, monsieur Zambuco, mais je vous préviens que mon intention n’est pas d’attendre… ma future… à Tunis.

— Et pourquoi ?…

— Parce que vous et moi, nous n’avons pas de temps à perdre ! Est-ce que le plus pressé n’est pas de se mettre à la recherche de l’îlot dès que nous aurons connaissance de son gisement ?…

— Eh ! beau-frère, huit jours plus tôt, huit jours plus tard, qu’importe !

— Il importe beaucoup, au contraire, et vous devez avoir autant de hâte que moi d’entrer en possession de l’héritage de Kamylk-Pacha ! »