Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/321

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trois pour exécuter le coup, il faut que tu sois quatrième. Nous avons compté sur toi ; si tu refuses, tu nous confirmeras dans l’opinion que tu es un mouchard.

Comme j’ignorais l’arrière-pensée de Saint-Germain, j’acceptai avec empressement : Boudin et lui parurent contents de moi. Bientôt je vis arriver le troisième, que je ne connaissais pas, c’était un cocher de cabriolet, nommé Debenne ; il était père de famille, et s’était laissé entraîner par ces misérables. L’on se mit à causer de choses et d’autres ; quant à moi, j’avais déjà prémédité comment je m’y prendrais pour les faire arrêter sur le fait, mais quel ne fut pas mon étonnement, lorsqu’au moment de payer l’écot, j’entendis Saint-Germain nous adresser la parole en ces termes : – Mes amis, quand il s’agit de jouer sa tête, on doit y regarder de près ; c’est aujourd’hui que nous allons faire cette partie que je ne veux pas perdre ; pour que la chance soit de notre côté, voici ce que j’ai décidé, et je suis sûr que vous applaudirez tous à la mesure : c’est vers minuit que nous devons nous introduire tous quatre dans la maison en question ; Boudin et moi nous nous chargeons de l’intérieur ; quant à vous deux,