Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/61

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour le trouver, ce fortuné pays ; c’est là que l’on a de tout à gogo.

Souhaitez-vous de l’or, des perles, des diamants ? Les chemins en sont pavés ; il n’y a qu’à se baisser pour en prendre, et encore ne vous baissez pas, les Sauvages les ramassent pour vous.

Aimez-vous les femmes ? il y en a pour tous les goûts : vous avez d’abord les négresses, qui appartiennent à tout le monde ; viennent ensuite les créoles qui sont blanches comme vous et moi, et qui aiment les blancs à la fureur, ce qui est bien naturel dans un pays où il n’y a que des noirs ; et remarquez bien qu’il n’est pas une d’elles qui ne soit riche comme un Crésus, ce qui, soit dit entre nous, est fort avantageux pour le mariage.

Avez-vous la passion du vin ? c’est comme les femmes, il y en a de toutes les couleurs, du malaga, du bordeaux, du champagne, etc. Par exemple, vous ne devez pas vous attendre à rencontrer souvent du bourgogne ; je ne veux pas vous tromper, il ne supporte pas la mer, mais demandez de tous les autres crus du globe, à six blancs la bouteille, vu la concurrence, on sera trop heureux de vous en abreuver. Oui, messieurs, à six blancs et