Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/67

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le moins du monde, appliqua une calotte à Fanfan, et fit rouler son chapeau par terre.

— Je t’apprendrai, lui dit-il, Malpot, à me regarder de travers. Fanfan était tout étourdi du coup ; je voulus prendre sa défense ; l’escogriffe leva à son tour la main sur moi ; bientôt nous fûmes entourés ; la rixe devenait sérieuse ; le public prenait ses places ; c’était à qui serait aux premières. Tout à coup un individu perce la foule : c’était M. Belle-Rose : – Eh bien ! qu’est-ce qu’il y a ? dit-il ; et en désignant Fanfan, qui pleurait : je crois que monsieur a reçu un soufflet : cela ne peut pas s’arranger ; mais monsieur est brave, je lis ça dans ses yeux ; cela s’arrangera. Fanfan voulut démontrer qu’il n’avait pas tort, et ensuite qu’il n’avait pas reçu de soufflet. – C’est égal mon ami, répliqua Belle-Rose : il faut absolument s’arranger. – Certainement, dit l’escogriffe, cela ne se passera pas comme ça. Monsieur m’a insulté, il m’en rendra raison ; il faut qu’il y en ait un des deux qui reste sur la place. – Eh bien ! soit, l’on vous rendra raison, répondit Belle-Rose ; je réponds de ces messieurs : votre heure ? – La vôtre ? Cinq