Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/113

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
103
EXPÉDITION D’ÉGYPTE.

seulement ébauchés à cette époque, devront nous occuper plus tard. Les autres, relatifs à la Torpille et au Malaptérure, aussi complets dès lors qu’ils pouvaient l’être au défaut de livres, se résument dans le Mémoire sur l’anatomie comparée des organes électriques, que Geoffroy Saint-Hilaire publia aussitôt après son retour en France.

Ce Mémoire est devenu célèbre. Le sujet en est trop important, et il était trop nouveau alors, pour ne pas fixer l’attention du monde savant : mais il s’en fallut de beaucoup qu’on le comprît tout entier. Des observations nouvelles sur l’appareil de la Torpille, dont l’anatomie avait déjà été le sujet d’un beau mémoire de Hunter ; la découverte de l’organe électrique du Malaptérure, si différent par sa situation et sa structure de celui de la Torpille ; la comparaison de l’un et de l’autre entre eux et avec l’appareil du Gymnote : tels furent les résultats que les physiciens et les zootomistes accueillirent avec un vif et juste empressement, et qui entrèrent aussitôt dans la science. Nous oserons dire qu’aucun de ces résultats n’y eût-il été consigné, le Mémoire sur les Poissons électriques mériterait encore une place dans l’histoire de la physiologie et de l’anatomie philosophique. L’idée féconde de la non-spécialité d’action des nerfs y est clairement indiquée ; et l’Unité de composition y est pour la première fois le sujet de travaux