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CHAPITRE VIII.

besoin de solutions rigoureuses ; or, en peut-il être, si l’on néglige une partie des éléments du problème ? De l’autre, faisant abstraction, dans la détermination des organes, et de leur grandeur et de leurs fonctions, et s’attachant à leurs connexions, comment n’eût-il pas fait entrer en ligne de compte des parties qui, pour être très-petites et sans fonctions, n’en ont pas moins leurs rapports déterminés et constants de position ? Geoffroy Saint-Hilaire devait donc les étudier, et il les étudia avec le même soin que toutes les autres. De là, la découverte d’un second principe, presque aussi important que le Principe lui-même des connexions. Au défaut d’un organe, on retrouve souvent les éléments réduits à l’état rudimentaire, et diversement groupés selon leurs affinités électives. En d’autres termes, les matériaux des organes survivent en quelque sorte aux organes eux-mêmes, et, où ceux-ci cessent d’exister, l’analogie ne cesse pas encore.

Un troisième principe, celui du Balancement des organes, vient après celui-ci dans la Philosophie anatomique, et complète la Théorie des analogues. « Un organe normal ou pathologique, dit Geoffroy

    mentaires (par exemple, les clavicules d’un grand nombre de Mammifères) étaient le plus souvent jetés comme inutiles, même dans le laboratoire d’anatomie comparée du Muséum. Un grand nombre de squelettes de la collection ont été ainsi rendus incomplets, et le sont encore.