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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

sur les animaux vivants, vérifié en France, expérimentalement aussi, par M. Magendie, et bientôt confirmé par M. Serres, d’une part à l’aide d’observations pathologiques, de l’autre, comme une conséquence rationnelle de l’analogie de l’opercule avec les os de l’oreille.

« Si d’une part, dit à ce sujet l’illustre anatomiste[1], la découverte de M. le professeur Geoffroy Saint-Hilaire confirme les idées physiologiques de Charles Bell, de l’autre, ces vues physiologiques donnent à la détermination des os de l’opercule une certitude qui ne saurait être contestée. Ainsi ces deux sciences, l’anatomie comparative et la physiologie expérimentale, se prêtent un mutuel secours, s’éclairent réciproquement et se touchent par les points les plus éloignés, lorsque des méthodes philosophiques dirigent les observateurs dans leurs recherches. »

VII.

La détermination de l’opercule avait été le fruit d’une alliance intime entre l’observation et le raisonnement : dans la recherche du système dentaire des Oiseaux, le raisonnement intervint comme précurseur et comme guide de l’observation vers une découverte qu’elle seule pouvait faire.

  1. Anatomie comparée du cerveau, tom. Ier, p. 456.