Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/72

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LA PÊCHE DU PRINTEMPS Le long filet que porte un rang de hautes gaules Barre, par sa moitié, le fleuve : entre les saules, Le fin réseau figure un pont inachevé ; Le huttin du pêcheur, par le flot soulevé, Veille, silencieux, sous le grand ciel léger, Comme, auprès du bercail, la maison du berger. Car la Loire, en s’enflant de ses eaux printanières, Invite, aux creux secrets de ses mille rivières, La gent errante aux loins de l’océan immense, Nostalgique de l’èche anisée et de l’anse,