Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/97

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En haut du perron neuf, sur l’assise angulaire Qui porte le pilier et soutient la poussée D’une nervure de la voûte surbaissée Dont la clef pendentive inscrit ta face en feu, Vaste Apollon, et te proclame bien le dieu, Dès le seuil, du logis, où vit ta soeur hautaine. La face de la joie est sévère et lointaine Qui riait, au linteau, dans la pierre éblouie ; Moisson, tu fus le pain d’antan

gerbes rouies

Du chanvre qu’effila l’eau tiède de l’été, Vous ébranlez la cloche antique qui fêtait Le beau champ bleu mirant le ciel, dont nous ferons Un fin linceul, peut-être, au Dieu que nous pleurons.. C’est ce lin printanier, drapant ton corps pudique, Diane, qui m’apparut, autre mais identique, En l’éclat de ton flanc et l’azur de tes yeux, Quand je tournais vers toi mes regards hasardeux. O ma Joie attristée, oisive et la main vide, Vous qui couriez, le long des buis, frêle et rapide, Comme une ombre d’oiseau sur le gravier muet,