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Page:Villetard de Laguérie - Contes d'Extrême-Orient, 1903.pdf/118

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par sa panique moutonnière. Tant qu’un de ces pauvres corps soubresauta, ils frappèrent et frappèrent encore pour être bien sûrs de ne pas laisser la reine vivante derrière eux. Elle avait été sabrée une des premières, et était tombée en murmurant : « La paille… les arbres tan ! »

Quelques femmes, qui avaient pu sauter dans le parc furent traquées, vite découvertes et hachées également.

Les assassins lancèrent tous les cadavres de la véranda dans le jardin.

Les assassins lancèrent tous les cadavres de la véranda dans le jardin.

Les assassins lancèrent alors tous les cadavres de la véranda dans le jardin et les brûlèrent dans des nattes arrosées de pétrole, pendant que la fusillade crépitait dans l’allée qui longe le sérail, dans la grande avenue qui mène au Palais, et que le Taï Ouen-Koun, père du roi, ramené de Teuk-Li par une troupe de Japonais, s’établissait au Palais des Audiences, et y faisait mander son fils.

Le jour était venu depuis longtemps quand les lâches assassins apparurent dans la grande rue du Palais-Neuf, traînant sur des claies les débris calcinés de leurs victimes, et brandissant fièrement des sabres dégouttants de sang.