Page:Villiers de L'Isle-Adam - Tribulat Bonhomet, 1908.djvu/92

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les avais-je revus depuis leurs noces ? depuis plus de trois années ? — Non, du tout. — J’ai fait pressentir plus haut, il me semble, que j’avais trempé dans leur mariage : en effet, durant un assez long séjour que j’avais fait autrefois dans les Pyrénées, à Luchon, pour ma santé, j’avais connu la famille de Claire. Intègre et accueillante famille de négociants, s’il en fût ! — Leur fille unique était, lorsque les circonstances nous mirent en rapport, une fort belle personne de vingt ans, je crois, et dont le genre de beauté séduisait. Elle avait les cheveux châtains ; la physionomie belle ; le teint d’une blancheur de jade et d’une transparence parfois presque lumineuse.

L’os frontal était malheureusement assez large, et décelait une capacité cérébrale inutile et nuisible chez une femme.

Les yeux étaient d’un vert pâle. Des pro-