Indigènes. — Plantes annuelles, à tige de 0m,50 environ, ramifiées, garnies de feuilles triangulaires un peu dentées, à Faisselle desquelles naissent, dans la partie supérieure des tiges, de nombreux bouquets de fleurs, faisant place à des paquets de graines enveloppés d’une pulpe charnue et d’un rouge vif, qui ressemble passablement à une petite fraise. Graine très fine, au nombre d’environ 5000 dans un gramme, et pesant 800 grammes par litre.
Le B. virgatum et le B. capitatum, très voisins l’un de l’autre et confondus sous le nom vulgaire d’épinard-fraise, se distinguent cependant en ce que les épis sont feuilles dans le premier, et non dans le second. La pulpe dont sont enveloppés les fruits peut se manger, bien qu’elle soit assez insipide.
L’épinard-fraise est quelquefois cultivé, mais plutôt à titre de curiosité que pour l’usage culinaire que l’on en peut faire.
Sibérie. — Vivace. — Plante à tiges nombreuses, ramifiées, garnies de feuilles entières lancéolées, possédant, comme toutes les parties vertes de la plante, un goût fin et très aromatique, qui les fait universellement rechercher comme assaisonnement. Les fleurs, très petites, blanchâtres et insignifiantes, sont toujours stériles, ce qui est cause que la plante doit se multiplier par division des touffes ou par boutures. Si l’on en croit d’anciens ouvrages d’horticulture, l’estragon aurait jadis donné des graines fertiles. S’il en est réellement ainsi, on peut espérer qu’on réussira quelque jour à en obtenir de nouveau, mais il est certain qu’on n’en récolte pas habituellement, et que celles qui de temps à autre sont offertes dans le commerce ne produisent qu’une plante semblable à l’estragon par tous ses caractères botaniques, mais absolument dépourvue de saveur.
L’estragon fleurit fréquemment et les fleurs en paraissent bien constituées. Il ne serait donc pas impossible qu’il produise accidentellement quelques graines fertiles. Si celles-ci étaient recueillies et semées, il en sortirait
