Page:Vilmorin-Andrieux - Les plantes potagères, 1883.djvu/471

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
446
pois à écosser.


POIS TURC.


Synonymes : Pois à ombelles, P. couronné, P. Paquet.
Noms étrangers : angl. Crown pea, Bunch P., GlusterP., Mummy P.


Plante de 1m,20 à 1m,30 de hauteur ; tige ordinairement simple, garnie de feuilles moyennes, d’un vert assez pâle, un peu espacées vers le bas de la tige, et se rapprochant les unes des autres vers le sommet, où les fleurs apparaissent non pas en étages superposés régulièrement, comme dans les autres pois, mais en une sorte de bouquet : la tige, élargie et généralement fasciée, portant l'une auprès de l’autre de nombreuses feuilles de l’aisselle desquelles partent les fleurs. Grain arrondi, régulier, jaune blond. Le litre pèse

Pois à cosse violette.
Cosses de grandeur naturelle.
800 grammes, et 10 grammes contiennent environ 40 grains.

On appelle aussi le P. turc : P. couronné, et ce nom décrit assez bien son apparence. Il en existe deux variétés, l’une à fleur blanche, l’autre à fleur bicolore. Ni l’une ni l’autre n’offrent d’intérêt comme plantes potagères.



          POIS A COSSE VIOLETTE.

Nom étranger : angl. Purple-podded pea.


Cette variété ressemble beaucoup au P. de Marly par ses caractères de végétation ; mais elle s’en distingue, ainsi que de tous les autres pois cultivés, par la couleur violette très intense de ses cosses, couleur qu’elles conservent même quand elles sont sèches. Fleurs violet bleuâtre, moins colorées sur l’étendard que sur les ailes. Le grain est d’un gris verdâtre, gros, irrégulier de forme. Le litre pèse 700 grammes, et 10 grammes contiennent 42 grains.

Comme le P. turc, cette variété est plutôt curieuse que réellement intéressante. Elle a un grand défaut, c’est que son grain prend en cuisant une couleur brunâtre semblable à celle du grain des pois fourragers et de toutes les variétés à fleurs violettes. Ce défaut lui ôte toute valeur comme légume. Les cosses, par contre, perdent plutôt leur couleur en cuisant et deviennent presque vertes ; mais elles ne peuvent guère être utilisées de cette façon que toutes jeunes, car avant d’avoir pris tout leur développement elles deviennent coriaces et parcheminées, et cessent d’être bonnes à manger.