« J’examinai curieusement le lieu sinistre où je me trouvais.
« Pourquoi regardez-vous les murs ? » hurla le solitaire. « Je ne veux pas que vous regardiez les murs. »
« Je restai stupidement irrésolu.
« Je vois que vous êtes un tueur de serpents, » hasardai-je avec timidité.
« Je fus consterné de l’effet inattendu produit par d’aussi banales paroles.
« L’ermite se redressa. Ses dents claquaient. Il paraissait se débattre sous des accès de fièvre… La crise se fondit en des sanglots enfantins.
« Et vous, » demanda-t-il d’un ton brusque, « avez-vous tué des serpents ?
J’en ai tué un ou deux, » murmurai-je avec une inquiétude grandissante.
« Le vieillard se leva d’un bond, et, me saisissant violemment les mains, me secoua tel un arbre fruitier.
« Ah ! Malheureux ! Malheureux ! Malheureux !… Pourquoi avez-vous fait cela ? Vous ne saviez donc pas que c’était inutile ? »