Page:Vogüé - Histoire orientales, 1880.djvu/142

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métiers divers sous le bâton d’Hadji-Baba qui me poursuivait. Alors il m’est venu à l’esprit de me demander pourquoi le pauvre monde peine et s’agite en tous sens depuis le berceau, pour quelle raison et pour quelles fins nous travaillons ainsi, ce qui reste de tout ce qui arrive... Je n’ai pas trouvé, mais vous autres hommes d’Europe, vous avez tout appris dans les livres, et tu sais sans doute le pourquoi des choses arrivées ?

― Cela, nous ne le savons pas.

― Tout le reste de ce que vous savez ne vous sert donc de rien ; et je vais demander ce que tu ignores aux hommes qui vivent dans les maisons de Dieu. Ils le savent peut-être et me le diront. ― Voici là-haut le minaret d’Yéchil-Djami qui se fait blanc ; il est temps de reposer un peu et de commencer ma dernière étape. ― Que le Seigneur te garde, effendi.

― Écoute, Vanghéli, dis-je comme nous nous levions, je te remercie de ton histoire et veux te prier d’accepter ces quelques piastres pour assurer sans inquiétude ta route jusqu’à Volo. En paiement de ce service, je te demande une seule chose : j’ai idée de visiter quelque jour les monastères de Roumélie ; souviens-toi de moi, et, quand tu entendras dire que je suis dans le pays, viens me chercher pour me donner, si tu l’as trouvée, I’explication que je n’ai pu te fournir. J’ai grande curiosité de savoir si tu la trouveras, et plus grand désir encore que