Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome21.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
XIII
AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.

Le Voyage de Candide fils au pays d’Eldorado, vers la fin du dix-huitième siècle, pour servir de suite aux aventures de monsieur son père, an XI (1803), a deux volumes in-8o.

Le chapitre xxvi de Candide a été imité, en 1815, par Lemontey, dans un article intitulé le Carnaval de Venise.

J.-J. Rousseau prétendait[1] que c’est sa Lettre sur la Providence qui a donné naissance à Candide ; Candide en est la réponse. Voltaire en avait fait une de deux pages où il bat la campagne, et Candide parut dix mois après. Ce que Rousseau appelle sa Lettre sur la Providence est sa lettre à Voltaire du 18 août 1756 ; la réponse de Voltaire est du 21 septembre 1756 ; Candide ne vit le jour que vingt-sept à vingt-neuf mois plus tard.


L’Histoire d’un bon Bramin est le morceau que Voltaire appelle la Parabole du Bramin, dans sa lettre à Mme du Deffant, du 13 octobre 1759.


1764.

Le Blanc et le Noir.
Jeannot et Colin.


Ces deux contes font partie du volume qui parut en 1764, sous le titre de Contes de Guillaume Vadé.

C’est à l’année 1764 qu’appartient le Pot-Pourri, qui, dans l’édition de 1775, ou encadrée, des Œuvres de Voltaire, se trouve parmi les Romans, mais que les éditeurs de Kehl ont mis dans les Mélanges littéraires, où il me semble plus convenablement placé.


1767.

L’Ingénu, histoire véritable, tirée des manuscrits du P. Quesnel, 1767, deux parties, petit in-8o, fut, dans quelques éditions, intitulé le Huron, ou l’Ingénu.

L’ouvrage se vendait publiquement en septembre 1767, mais au bout de huit ou dix jours il fut saisi ; et le prix, qui était de trois livres, monta à vingt-quatre[2].

Trois ans après, on vit paraître l’Ingénue, ou l’Encensoir des dames, par la nièce à mon oncle, Genève et Paris, chez Desventes, 1770, in-12.

  1. Lettre de J.-J. Rousseau au prince de Vurtemberg, du 11 mars 1764.
  2. Mémoires secrets, du 13 septembre 1767. — La saisie du livre n’empêcha pourtant pas Marmontel de brocher aussitôt sur le même sujet une comédie mêlée d’ariettes, avec musique de Grétry, mais sans la moindre allusion satirique. Ce littérateur voulait simplement payer son tribut de reconnaissance au patriarche, qui avait consacré une page de l’Ingénu à la défense de Bélisaire. On laissa jouer la pièce.

    Nous avons eu depuis au théâtre : l’Ingénu, ou le Sauvage du Canada, pantomime par Hus, 1805 ; et le Huron, ou les Trois Merlettes, folie philosophique en vers et en prose, par Xavier, Duvert et Lausanne, 1834. (G. A.)