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XIV
AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.


1768.

L’Homme aux quarante écus.
La Princesse de Babylone.


Dans l’Homme aux quarante écus, Voltaire attaque la Richesse de l’État (par Roussel de La Tour), 1763, in-8o et in-4o, et l’Ordre naturel et essentiel des sociétés politiques (par Lemercier de La Rivière), 1767, in-4o, ou deux volumes in-12.

L’Homme aux quarante écus parut en février 1768. Parmi les nombreuses réimpressions qui en furent faites, il en est une qui porte cette adresse singulière : Rome, avec la permission de la docte chambre syndicale et de messeigneurs les gras fermiers généraux.

Jean-Baptiste Josserand, garçon épicier, Jean Lecuyer, brocanteur, et Marie Suisse, sa femme, furent, le 24 septembre, condamnés, les deux premiers, à la marque et aux galères, la dernière, à cinq ans de détention à la Salpêtrière, pour avoir vendu le Christianisme dévoilé, Éricée ou la Vestale, et l’Homme aux quarante écus ; ces trois ouvrages furent condamnés au feu. Pendant qu’on les brûlait à Paris, on en réimprimait à Paris, avec approbation et privilège, des fragments dans le Mercure, juillet et août 1768. La condamnation, à Rome, de l’Homme aux quarante écus est du 29 novembre 1771.

Chinki, histoire cochinchinoise qui peut servir à d’autres pays, parut la même année que l’Homme aux quarante écus, et a été attribué à Voltaire, parce que sur le titre d’une édition on avait ajouté : Seconde Partie de l’Homme aux quarante écus. On sait que Chinki est de l’abbé Coyer ; c’est une satire piquante contre les maîtrises : aussi l’a-t-on réimprimé à Lyon en 1824 (in-8o, de quarante-quatre pages) ; quelques personnes espéraient alors, tandis que d’autres craignaient le prochain rétablissement des corporations.


Naru, fils de Chinki, histoire cochinchinoise qui peut servir à d’autres pays, et de suite à celle de Chinki, son père, 1776, in-8o, est aussi anonyme ; l’auteur est Duvicquet d’Ordre.

L’Homme au latin, ou la Destinée des savants, histoire sans vraisemblance, 1769, in-8o, est de Siret.

L’Homme aux trente-six fortunes, 1769, est in-8o.

L’Homme aux portions, ou Conversations philosophiques et politiques, publiées par J.-J. Fazy, Paris, 1821, in-12, est une imitation de l’Homme aux quarante écus.

M. de Saint-Chamans a publié le Petit-fils de l’Homme aux quarante écus, Paris, 1823, in-8o.


La Princesse de Babylone suivit de près l’Homme aux quarante écus, car il en est question dans la lettre de Mme du Deffant, du 3 mars 1768. Il en parut plusieurs éditions la même année. L’une, en cent quatre pages, porte cette adresse : à Rome, avec la permission du saint-père. C’est dans