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226 REMARQUES SUR LE CID.

(lu (langor (lo FKtat? A'aurait-il pas clr plus intrrossant et plus nol)le de commencer par montrer une grande inquiétude de l'approche des Maures, et un embarras non moins grand d'être ohligé de punir, dans le comte, le seul homme dont il espérait des services utiles dans cette conjoncture?i\'"eût-cepas même été un coup de théAtre que, dans le temps où le roi eût dit : Je n'ai d'espérance que dans le comte, on lui fût venu dire : Le comte est mort? Cette idée même n'eût-elle pas donné un nouveau prix au service que rend ensuite Rodrigue, en faisant plus qu'on n'espérait du comte? Corneille ôta depuis

Au reste, on nous menace fort. 11 mit:

Au reste, on a vu dix \'aisseaux De nos vieux ennemis arborer les drapeaux.

Il faut observer que au reste signifie quant à ce qui reste; il ne s'emploie que pour les choses dont on a déjà parlé, et dont on a omis quelque point dont on veut traiter. Je veux que le comte fasse satisfaction. Au reste, je souhaite que cette querelle puisse ne pas rendre les deux maisons éternellement ennemies. Mais quand on passe d'un sujet à un autre, il faut cependant, ou quelque autre transition.

Vers 79. Puisqu'on fait bonne garde aux murs et sur le port', C'est assez pour ce soir.

Le roi a grand tort de dire : C'est assez pour ce soir, puisque en elfet les Maures font leur descente le soir même, et que sans le Cid la ville était prise. On demande s'il est permis, de mettre sur la scène un prince qui prend si mal ses mesures. Je ne le crois pas; la raison en est qu'un personnage avili ne peut jamais plaire.

Vers 82. Dès que j'ai su l'affront, j'ai prévu la vengeance.

Como la ofensa sabia, Lueeo cai en la vena;anza.

��SCENE VII.

Vers 4. Sire, sire, justice.

Justicia, justicia pido.

1. L'c'-liiion do 1GG4 porte:

Faites doubler la garde aux itArs et sur le port.

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