102 REMARQUES SUR NICOMÈDE.
Vers 77. Puiscju'ils se sont privés, pour ce nom d'importance, Des charmantes douceurs d'élever votre enfance.
I ne affaire esl d'importance : un nom ne l'est pas.
Vers 79. Dès l'âge de quatre ans ils vous ont éloigné.
Ce vers est très-adroit ; il paraît sans artifice, et il y a beau- coup d'art à donner ainsi une raison qui empêche évidemment <|if \ttale ne reconnaisse son frère.
Vers 81. Madame, encore un coup, cet homme est-il à vous?
Encore un coup; ce terme trop familier a été employé par Racine dans Bérénice :
Madame, encore un coup, vous louerez mon silence 1 .
Ce sont des négligences qui étaient pardonnables.
Vers 85. Et pour vous divertir est-il si nécessaire
Que vous ne lui puissiez ordonner de se taire?
Le mot divertir, et même les trois vers que dit Attalc, sont absolument du style comique.
Vers 94. Et loin de lui voler son bien en son absence
Le mot voter est bas-, on emploie, dans le style noble, ravir, enlever, arracher, ôter, priver, dépouiller, etc.
Vers 101. Sachez qu'il n'en est point que le ciel n'ait fait naître Pour commander aux rois, et pour vivre sans maître.
Ces deux vers sont de la tragédie de Cinna*, dans le rôle d'Emilie ; mais ils conviennent bien mieux à Emilie, Romaine, qu'à un prince arménien.
Au reste, cette scène est très-attachante : toutes les fois que deux personnages se bravent sans se connaître, le succès de la scène est sûr.
SCÈNE 111.
Presque toute la fin de la scène seconde et le commencement de celle-ci sont une ironie perpétuelle.
I. Acte III, scène m. Il avait dit dans la même pièce, acte III, scène n : Encore un coup, fuyons.
et dons Bajazet, acte II, scène i rc :
Madame, encore un coup, c'est à vous de choisir. •2. Acte III, scène iv.
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