Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome32.djvu/568

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558 APPENDICE.

Je crois que les Romains, avec leur urbanité, n'avaient rien de notre politesse. Des magistrats venaient demander leur dîner, à la portedes riches. On ne buvail point du même vin. Les con- vives avaient chacun leur portion. Horace lune son ami de ce qu'il ne se lâche point de ce que son ami a pissé sur ses meu- bles, etc.

Le plaisir donne ce que la sagesse promet.

Les passions sont au goût ce que la faim canine est à l'ap- pétit.

Les États, les lois, tout est l'ait de pièces et de morceaux.

Ceux qui ne sont qu'éloquents se moquent volontiers des savants : Cicéron osa se moquer de la correction du calendrier par César.

Miracles.

Celui du sang de saint Janvier, tous les ans, à Naples. Celui du feu des Grecs au saint Sépulcre, en présence des mahométans,

le jour de Pâques.

La sainte ampoule, l'oriflamme ; tous ceux de l'histoire ro- maine ; toutes ces guérisons innombrables au temple d'Épidaure et à nos Notre-Dame ; tous les sortilèges chez les païens et les chrétiens.

Une chose très-remarquable, c'est que, dans toutes les disputes qui ont partagé les chrétiens, Rome a toujours pris le parti le plus opposé à la raison humaine.

Le lit découvre tous les secrets.

Juifs.

Saint, François tua le fils d'un médecin pour avoir le plaisir de le ressusciter.

Marthe dit à Magdelon : « L'abbé Jésus prêche aujourd'hui, allons l'entendre. » Magdelon se met à sa toilette, va ensuite au sermon, donne à dîner au prédicateur.

Dans leur Talmud, il est dit que Dieu se maudit trois fois toutes les nuits pour avoir abandonné sou peuple ;

Qu'il n'\ aura de damnés que ceux qui ont voulu se faire dieux.

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