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SUPPLÉMENT AUX ŒUVRES EN PROSE. .73

« Donnez-moi ['Imitation de Jésus, dit le prince de Conti. — Et à moi, celle deBeaufort. » (Beaufort en 1 étaitsorti.

« Que cherchez-vous dans l'Écriture sainte?— Un passage pour me sauver », dit Bassompierre.

Un laquais voulait servir un petit-maître, qui lui demanda un

répondant. « C'est moi, monsieur, qui vous en demande un », dit le laquais.

Un évêque reprochait à la reine Elisabeth une action peu conforme à l'Écriture : « Je vois bien, dit-elle, que vous n'avez pas lu le livre des Rois. »

Naïvetés.

« J*ai un an plus que lui : donc dans un an nous serons du même âge. »

« Si j'épouse ma tante, je serai mon oncle. »

« Cette turquoise est si belle et si bonne que je me jetterais d'un troisième étage et que je me casserais le cou sans que ma turquoise se fît mal. »

A un batelier au delà de la rivière : « Va chercher la sage- femme pour la servante de M. le curé; mais que ça soit secret. »

Un Gascon, buvant un verre d'eau à sa dernière maladie : « On se réconcilie à la mort avec ses ennemis. »

Le duc de Trcsmes voulait faire relier un in-quarto en in- octavo.

« Le jour entre de tous côtés ici pendant la nuit. »

Il lisait ses Heures à l'envers. « C'est que je suis gaucher. »

Toutes les femmes titrées voulaient baiser la main de la reine Christine. « C'est apparemment, dit-elle, parce que je ressemble à un homme. »

Un mauvais peintre mettait sa chambre en blanc pour la peindre. « Commencez par la peindre, et ensuite vous la blan- chirez. »

Un jésuite disposait d'une maison et devait marier la fille. Le père voulait un gendre qui eût 300,000 livres. « Vous feriez-vous

couper les cou pour cent mille écus? dit-il à un pauvre

diable qu'il protégeait. — Non, mon père, assurément. » Le

1. De la Bastille.

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